Comment imposer ses idées au travail ?

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« Vous avez souvent tort d’avoir raison. » Les différents débats télévisés, hauts lieux de querelles idéologiques ou doctrinales, nous en persuadent. La passion, voire l’agressivité de certains débatteurs, n’a jamais raison de l’adversaire. Ce brouhaha contre-productif, durant lequel tout le monde parle et personne n’écoute, ne parvient ni à convaincre ni même à saper l’opinion de l’adversaire, ni celle du spectateur. En vérité, une bataille d’arguments pour inviter d’autres personnes à partager une idée est tout aussi enfantin qu’infertile. Seule une approche organisée, structurée et coopérative vous permet de convaincre votre interlocuteur en douceur. Et pour ce faire, c’est le processus de persuasion et de victoire en judo, « l’adversaire » est votre meilleur allié.

C comme crédibilité

Apprenez comment renforcer votre crédibilité personnelle aux yeux de ceux que vous voulez convaincre. Sans crédibilité, vous n’êtes ni entendu ni écouté. De nombreux parents, enseignants ou les gestionnaires perdent toute autorité en raison d’un manque de crédibilité. Les pistes proposées dans ce livre sont nombreuses. Recherchez des titres valorisants, donnez de la hauteur à vos missions et de l’importance à votre travail, adoptez la bonne posture envers les autres (ni trop hautaine ni trop familière), élargissez votre territoire et votre champ d’action, approfondissez et forcez l’admiration grâce à une expertise dans un domaine d’excellence, ne justifiez jamais un refus et sur d’autre part expliquer les raisons de son accord, et de nombreuses autres techniques à développer pour gagner en crédibilité aux yeux des autres.

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C en tant que confiance

Qui se méfie de vous ne se joindra pas du tout ! Savoir obtenir la confiance des interlocuteurs est essentiel pour ceux qui veulent obtenir l’accord des autres ; à défaut, explique l’auteur, la méfiance s’installe irrémédiablement. Être clair dans ses mots et structuré dans ses présentations, prendre soin de son regard et travailler sur son charisme, regarder droit dans les yeux, savoir comment se synchroniser avec l’interlocuteur pour qu’il se retrouve en vous, développer l’art du bon compliment sont quelques-uns des conseils et astuces relationnels qui favorisent la confiance.

C comme Compréhension

Nous ne convainquons pas contre, mais avec… Dévoiler les aspirations de celui que nous voulons convaincre et bien comprendre ses besoins est le troisième C de l’approche logique développée dans ce livre. Comme le médecin qui diagnostique la douleur et les difficultés de ses patients avant toute prescription, transmettre ses idées en douceur oblige à enquêter sur les problèmes et les difficultés de ceux que l’on veut convaincre. Avancer une solution, si judicieuse ou elle, est vouée à l’échec en l’absence de ce travail d’enquête préalable nécessaire.

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C en tant que condamnation

Le dicton dit : pas convaincu, pas vendu ! Une fois que les besoins de l’interlocuteur sont bien compris, lui présenter ses idées avec C onviction est un art à cultiver dans l’ordre pour l’enthousiasmer et obtenir son soutien. Deux techniques sont présentées dans ce livre. La première consiste à développer les avantages et les avantages de la solution proposée. Le second décline les défauts, les inconvénients et les pertes d’une mauvaise façon d’éviter.

C en tant que défis

Si des écarts de point de vue, aucun accord n’est en vue ! Derrière une objection se cache un besoin. Comprendre les raisons d’un défi plutôt que de le combattre avec des arguments est la bonne façon de convaincre sans heurts. Poser des questions plutôt que de s’opposer à des contre-arguments fait des merveilles pour faire passer vos idées en douceur…

C en tant que coopération

Dans ce livre plein de leçons, Pascal PY développe les voies de coopération avec l’interlocuteur que nous aspirons à faire adhérer à nos points de vue ; une coopération qui fait tellement défaut aujourd’hui…

C comme Conclusion

Le proverbe le prétend « qui ne dit pas le mot consentement ». Le silence de l’interlocuteur nie C’est… tout autant que de faux nez tels que « Je dois réfléchir » ou « Je dois parler à… ». Il est urgent de conclure afin d’entériner un accord ferme et durable, afin d’éviter le risque de désintégration des membres obtenus.

De nos jours, il y a un affaiblissement de l’autorité de la part des superviseurs, des parents, des enseignants et de tous ceux qui exercent l’autorité. Beaucoup ne savent plus comment le faire pour exprimer leur point de vue, pour faire respecter leurs souhaits ou pour obtenir une simple adhésion. « Passing your ideas smoothly » publié par Eyrolles leur propose des méthodes, des techniques et des conseils pour leur permettre de reprendre leurs mains et de transmettre leurs solutions, d’adhérer à leurs propositions et de convaincre en douceur des subordonnés, des enfants ou des étudiants. Le mot vient de Suzanne Necker, écrivaine, épouse de Jacques Necker, ministre des Finances de Louis XVI.